Comme vous le savez, les dernières semaines nous ont rapporté leurs lots de nouvelles concernant les tarifs douaniers imposés par les É-U.
Initialement prévus d’être mis en place au début du mois de février-2025, le président américain et son administration ont changé leur fusil d’épaule à plus d’une reprise depuis.
À ce jour, pour le Canada, des tarifs de 25% sur les importations d’acier et d’aluminium, ainsi que des tarifs de 10% sur le pétrole sont en place dès ce mercredi 12 mars 2025 (jusqu’à nouvel ordre). Quant aux tarifs de 250% sur les produits laitiers et le bois d’œuvre canadien, ceux-ci sont prévus d’entrer en vigueur à partir du 2 avril 2025 (jusqu’à nouvel ordre).
Ces chiffres sont mis en avant dans tous les médias, font peur, mais finalement, quel est l’impact pour monsieur, madame tout le monde !?
D’abord, il faut comprendre qu’un tarif est essentiellement une taxe sur le prix d’importation de biens et services. Comme c’est toujours le cas, la facture finale est refilée au consommateur (vous et moi) qui devra réviser son budget pour faire face à cette nouvelle réalité.
Ce qui n’est pas clair pour le moment, c’est l’impact que les décisions de l’administration Trump auront sur l’économie américaine elle-même. Si les tarifs sont ici pour demeurer, ce qui est certain c’est :
- Qu’il y aura des pressions inflationnistes;
- Si la facture est filée aux consommateurs, le prix payé à la caisse augmentera;
- Qu’il y aura des impacts sur certaines chaînes d’approvisionnement;
- Si des usines doivent cesser leurs activités ou encore trouver de nouveaux fournisseurs pour soutenir leur besoin d’entrants, il risque d’y avoir des délais de production et des hausses de coûts pour les entreprises concernées;
- Qu’il y aura un impact négatif sur la devise canadienne;
- En raison de l’inflation au É-U, la FED pourrait décider de maintenir leur taux d’intérêt au niveau actuel, tandis que celui de la Banque du Canada est prévu de baisser d’ici la fin de l’année 2025 ce qui ferait déprécier le dollar CAD/USD;
- Qu’il y aura certainement un impact sur les relations commerciales;
- En plus des contre-tarifs que le Canada et les autres pays souhaitent mettre en place, la relation d’affaires avec les É-U est ternie, ce qui complexifie la négociation avec notre voisin du sud à court et moyen terme.
Et maintenant, que faire pour répondre à cette réalité ?
N’oubliez pas que ce n’est pas la première fois que nous connaissons des troubles dans l’économie à l’échelle internationale et sur les marchés boursiers. Depuis les 25 dernières années, nous avons vécu entre autres :
- L’éclatement de la bulle technologique en 2000 :
- 25 ans plus tard, les titres technologiques sont à des niveaux record et ont été le moteur de croissance de l’indice S&P 500 (FAANG et plus récemment, les Magnificent 7) ;
- La crise financière 2008 aux É-U :
- Depuis, ce sont les actions américaines qui ont les mieux performées dans vos portefeuilles ;
- La crise de la dette de la zone euro en 2011 :
- Bien qu’elle soit moins accrue que celle connue au É-U, les actions européennes ont connu une croissance soutenue depuis les 15 dernières années ;
- Crise de la COVID en 2020;
- Malgré une baisse prononcée des marchés boursiers durant le premier trimestre, il y a eu un rebond spectaculaire pour le reste de l’année ;
- Crise causée par l’inflation mondiale en 2022 :
- La montée fulgurante des taux d’intérêt a ralenti l’économie mondiale. Depuis, outre aux É-U, l’inflation est retournée à des niveaux soutenables.
À chaque fois, les investisseurs aguerris qui ont respecté leur plan de match ont su tirer profit des périodes de volatilité accrue et même, affichés des rendements supérieurs à la moyenne.
Le principe de base pour faire face à ces périodes volatiles demeure le même :
⭢ Augmentez vos cotisations systématiques ou achetez à l’aide d’une somme forfaitaire pour profiter des baisses de marchés si votre budget le permet ;
⭢ Pour celles et ceux qui décaissent des montants pour la retraite, assurez-vous d’avoir des réserves de liquidités minimales pour couvrir 12 à 36 mois selon votre profil de risque ;
⭢ Soyez patient ! Ne paniquez pas quand le marché baisse à court terme. C’est peut-être contre-intuitif, mais il ne faut pas vous laisser avoir par les émotions.
À titre de rappel, le tableau ci-dessous illustre le rendement annualisé de l’indice S&P 500 pour les 45 dernières années :
Il ne faut jamais oublier qu’il y a toujours eu des baisses de marchés à court terme (moins d’un an) et ce, même si l’indice a terminé l’année avec un rendement annuel positif 36 fois sur les 45 dernières années.
Une guerre sur plusieurs fronts comme celle que les É-U a déclenchée n’est pas soutenable, d’où l’importance de respecter son plan de match, de rester patient, d’éviter de prendre des décisions irrationnelles et d’investir régulièrement pour profiter des aubaines lorsqu’elles se présentent.
Nous demeurons toujours à l’affût des positionnements des gestionnaires avec lesquels nous travaillons afin que nos portefeuilles puissent répondre activement aux nouvelles économiques en constante évolution.
Nous sommes disponibles pour répondre à vos questions et nous vous encourageons à nous contacter si vous souhaitez évaluer votre situation financière globale en comparant vos placements externes avec les portefeuilles modèles de notre cabinet. C’est un moment opportun pour vous de faire l’exercice.
L’Équipe de Gestion LV